Voici le Fox du fabricant ST Model commercialisé dès l’été 2009. Ces kits en mousse connaissent un franc succès, étant donné qu’ils sont prêts à voler en une soirée à peine. De plus, les techniques de moulage ont évolué très rapidement permettant d’obtenir un aspect lisse de la matière, celle-ci également plus résistante. Le Fox commercialisé par le distributeur Hype (edit janvier 2016, toujours distribué en France par T2M), est un modèle de voltige destiné à un public averti. Facile à emporter de part son envergure de 1,80 m et rapidement assemblé, le tout pour un prix autour de 100 euros, il serait difficile de s’en priver !
Vidéo : cliquez au centre de l’image ci-dessus, soit sur le bouton Lecture pour lire la vidéo (dénichée sur Youtube / en allemand).
LE PLANEUR FOX DE ST MODEL : SPECIFICATIONS
Le planeur FOX de ST MODEL pèse 685 grs d’après le fabricant et sa surface portante est de 29,7 dm2. La charge alaire est particulièrement basse, on pourra l’augmenter pour obtenir un vol plus dynamique…
Caractéristiques du modèle | |
Nom | Planeur FOX (“ARTF” ou “ARF” : “Almost Ready To Fly” => “Presque prêt à voler” mais sans radio et batterie fournies). |
Fabricant | ST MODEL / Sheng Teng (Chine) : www.sheng-teng.com |
Type modèle | Planeur 3 axes de voltige |
Matière | Mousse blanche proche “EPP” |
Envergure | 1800 mm |
Profil de l’aile |
? |
Surface alaire | 29,7 dm2 |
Longueur | 880 mm |
Poids en charge |
685 gr, disponible en version électrique OU kit nu en planeur “pur” (difficile à trouver) |
Charge alaire | 23,06 gr/dm2 |
Fonctions pilotées | Direction, profondeur, ailerons, moteur |
Motorisation | Moteur, contrôleur (voir paragraphe “Propulsion électrique”) |
Prix du modèle | Modèle présenté sur ces pages, version “ARTF” distribué par Hype pour l’Europe et plus particulièrement l’Allemagne. Acheté à 99 euros (été 2009). On trouve également (et uniquement en 2016!) ce kit sous la même appellation “FOX” distribué par T2M (France). |
LE PLANEUR FOX ST MODEL : LE KIT ET SES ELEMENTS
Le kit du “FOX HYPE” version “ARTF” (prêt à voler mais sans radio, batterie et chargeur) comprend pratiquement tous les éléments nécessaires pour sa mise en oeuvre. Pour cette version, il sera nécessaire de disposer d’un équipement radio 4 voies au minimum, ainsi qu’une batterie 3S / 11,1 V / 1300 à 1800 mAh / 20C. La notice n’est pas en français (Fox Hype) mais elle est plutôt détaillée, ce qui est un bon point. De plus avec nos clichés, vous pourrez monter facilement votre Fox. Comme d’habitude avec ST Model (cf planeur DG 1000 commercialisé il y a 5 ans), vous pourrez noter que toutes les pièces sont parfaitement conditionnées et enveloppées dans du film plastique à bulles d’air. La petite boîte blanche peut paraître vide, mais elle contient des vis, à conserver par conséquent.
Contenu du kit
Le modèle est livré dans une boîte solide de prime abord que nous pourrons utiliser pour le transport du planeur, sur laquelle est imprimée “FOX HYPE”. Les données techniques sont indiquées tout comme les 2 versions, RTF avec radio, ou ARTF. Le carton s’ouvre facilement par le dessus et peut-être réutilisable pour amener notre Fox voler sur un terrain approprié. Le fuselage du Fox est terminé et équipé, il faudra fixer le stabilisateur à l’aide d’une vis fournie, relier les deux demi-ailes par la clé d’aile, ainsi que les maintenir par 2 vis. Puis effectuer quelques opérations et le modèle sera fin prêt. Presque toutes les pièces sont protégées par du film plastique à bulles d’air, un système efficace ! Est inclus également un petit carton de couleur blanche qui peut paraître vide, mais contenant les vis de maintien dont l’usage est indiqué précédemment, ainsi qu’une vis de type pointeau, et enfin un cordon en “Y”. Un ruban rouge noué au cône maintient donc le fuselage du Fox, vous pourrez le conserver afin de le placer sur l’antenne de votre émetteur pour indiquer la direction du vent.
Moulage des pièces
Le FOX Hype produit par ST Model est moulé en une mousse proche de l’EPP nommée “Hypodur (R)”, ce n’est donc pas du polystyrène pur, puisque mélangé avec d’autres composants. Le moulage des pièces est parfait, car la matière est assez dense, et les surfaces lisses n’ont pas (ou très peu) de picots, ce qui est une évolution importante, précisons-le ! Par contre comme l’Arcel ou l’Elapor (même constituants mais avec différentes proportions), elle se marque assez facilement. Par conséquent et comme de coutume, il faudra protéger les parties susceptibles d’être rapidement abîmées (frottements au sol) par du ruban adhésif armé/renforcé fibres de verre. Les pièces en plastique et autres, sont maintenues à l’aide d’une colle de type silicone de couleur blanche. Le modèle respire la finition à première vue.
LE PLANEUR FOX ST MODEL : EQUIPEMENTS ET ACCESSOIRES …
Pour compléter le kit “ARTF” de notre FOX HYPE, nous aurons besoin d’un ensemble radio 4 voies au minimum ainsi qu’une batterie 3S / 11,1V / 1300 à 1800 mAh (capacité de 1800 mAh recommandée) / 20C. Pour le restant, il faut : une bande Velcro (pour maintenir le pack Lipo et le contrôleur), un peu de papier de verre afin de poncer l’intrados de l’aile, et du ruban adhésif renforcé fibres de verre pour protéger le dessous du fuselage (plus exactement la mousse) des frottements, ainsi que l’avant de l’aile. Précisons qu’il n’y a rien à coller ! Concernant l’outillage, un ciseau et 2 tournevis, l’un cruciforme et le second plat, feront amplement l’affaire. Bref comme vous l’aurez compris, ici pas de colle, on sort le modèle de la boîte et il est pratiquement prêt à voler !
Equipements et accessoires à se procurer
Comme indiqué précédemment, il nous faut disposer pour cette version ARTF, d’un émetteur radio 4 voies minimum ainsi que d’un micro-récepteur. Si vous disposez de 6 voies, vous pourrez programmer le mode “flaperons” pour freiner le modèle et faciliter la procédure d’atterrissage. Pour maintenir la batterie Lipo (qu’il faut se procurer : 3S / 11,1V / 1300 à 1800 mAh / 20C) ainsi que le contrôleur, prévoir un peu de bande Velcro. Pour les 4 vis fournies, il faudra un tournevis cruciforme et un plat de petite taille. Et pour les finitions du ruban armé fibres de verre croisées ou simples, pour protéger le dessous du fuselage.
LE PLANEUR “FOX” DE ST MODEL : ASSEMBLAGE DU MODELE
L’assemblage du Fox sera très rapide à première vue. Il s’agit d’opérations répétitives qu’il faudra effectuer après chaque transport du planeur dans sa boîte, de la maison … au terrain de vols approprié (et vice-versa). Une fois sur les lieux, vous n’aurez qu’à positionner le stabilisateur, établir la commande mécanique de la gouverne de profondeur et le verrouiller, ainsi que les deux sections de l’aile : au total 4 vis à serrer. Puis brancher les fils de deux servos (ailerons) au cordon en “Y” fourni ou au récepteur directement, agencer la batterie convenablement chargée et le modèle sera fin prêt ! Bien entendu, il faudra effectuer les classiques procédures d’essais avant de voler…
La notice du Fox ST Model commercialisé par Hype
Plutôt complète, elle est suffisamment explicite mais en anglais/allemand/italien. Pour un kit acheté en France (T2M), elle est bien entendu traduite en français. Les nombreuses illustrations en noir et blanc sont facilement compréhensibles selon l’expérience de chacun. Les débattements sont communiqués, cependant concernant le centre de gravité : si on lit la notice, on notera 3 valeurs différentes (2 valeurs selon la traduction du manuel, et une autre indiquée sur le croquis) ?! .
Le fuselage
Il n’y a presque aucune tâche à effectuer sur le fuselage, si ce n’est le déballer. Comme les modèles précédemment testés, il est composé de deux coques déjà assemblées et maintenues à l’aide d’un adhésif de type silicone blanc. La mousse est intacte et bien lisse. A l’avant se trouve l’hélice repliable blanche similaire à celle de l’Easyfly mais d’une couleur différente donc. Après ouverture en retirant la verrière maintenue par 2 clips et un téton en mousse, on découvre le contrôleur câblé au moteur brushless, celui-ci maintenu sur un support en contreplaqué. Il n’y a pas mal de place pour loger la batterie Lipo, que l’on raccordera électriquement via une prise “T-deans” femelle. Les servos de direction et profondeur sont disposés sur une platine en bois. Au dessous, on peut apercevoir un tube en carbone, dont le but est de renforcer la poutre arrière du fuselage. Concernant ce dernier, l’aspect extérieur est très réussi et bien fini. Les gaines de commandes sont non visibles.
La dérive dispose d’un renvoi d’angle, système discret mais qui peut présenter un léger jeu et faire travailler le servo plus durement qu’une gouverne raccordée mécaniquement par les classiques guignols et dominos.
Le stabilisateur est renforcé par un jonc en carbone de section carrée, il se glisse par l’arrière du fuselage mais avant il est nécessaire d’établir la liaison mécanique de la gouverne à la tige de commande et de serrer la vis pointeau du domino présent sur le palonnier du servo de profondeur. Ce plan horizontal est maintenu par une vis (la plus longue fournie) mais qui est trop courte (se procurer une M3 x 30 à raccourcir quelque peu ou idéalement une M3 x 25, plus difficile à trouver) ! On notera que la queue dispose d’un renfort visible par transparence. Au dessous du fuselage, se trouvent la roue principale en mousse et à l’arrière une roulette en plastique. Un tube collé au fuselage, permet de glisser la clé d’aile afin de relier les deux demi-ailes.
L’empennage
Il se compose d’un stabilisateur séparé à glisser sous la dérive, cette dernière incorporée au fuselage. Bien entendu le tout est en mousse. Comme d’habitude la charnière de la gouverne de profondeur est moulée dans la matière et est plutôt efficace ici, comprendre qu’elle est assez souple. Il faudra la faire travailler à la main en premier lieu pour l’adoucir d’avantage. Le stabilisateur est renforcé par un jonc de section carrée en carbone, et pour le masquer, le fabricant à appliquer de la colle blanche type silicone sur le dessus. Raccorder la gouverne comme illustré sur nos clichés. On disposera ce plan horizontal sur la partie supérieure du fuselage et à l’arrière, où se trouve une pièce plastique collée.
Pour le verrouiller on utilisera la vis la plus longue fournie mais qui est trop courte (il faudra s’en procurer une plus longue soit une M3 x 30 que l’on raccourcira de 3 à 5 mm pour éviter qu’elle frotte à la dérive ou idéalement une M3 x 25, cette dernière plus difficile à trouver!). La gouverne de direction est quand à elle équipée de véritables charnières dont une est raccordée mécaniquement à la tige de commande et au servo correspondant via un système de renvoi d’angle. Ce dispositif est discret et aérodynamique, mais le servo doit fournir un peu plus de couple qu’avec un classique guignol et domino. La queue est également renforcée, on peut voir cela par transparence face au soleil. L’empennage est rapide à monter, le plus long étant de raccorder mécaniquement la profondeur car l’on doit dévisser à chaque fois avant de voler, la vis pointeau du domino présent sur le palonnier du servo (lors du déballage, vous trouverez la toute petite vis dans la boîte blanche) pour pouvoir raccorder la tige au guignol présent sous la gouverne de profondeur.
L’aile
Les deux demi-ailes sont également entièrement moulées en mousse. Notons que l’extrados est parfaitement lisse et qu’aucun picot n’est présent. Il en est de même pour l’intrados de l’aile (hormis au niveau des bords d’attaque et de fuite), dont est présent sur chaque section un énorme cache en mousse permettant de masquer la clé d’aile, 1 plat en carbone disposé verticalement, un renfort à chaque extrémité de l’aile (suivant la longueur de la clé d’aile), ainsi que la gaine et tige de commande.
Notons que chaque cache est maintenu avec trop de colle, ils dépassent amplement et il conviendra de les poncer pour que le profil ne soit pas faussé. On notera que les charnières “renvoi d’angle” présentent moins de jeu que celles installées sur le planeur Easyfly du même fabricant. Dispositif discret, mais les servos logés à l’emplanture de chaque demi-aile doivent exercer plus de force pour actionner les gouvernes. Celles-ci sont de bonnes dimensions. La clé d’aile de diamètres extérieur de 8 et intérieur de 6 mm, se glisse dans chaque demi-aile et au travers du tube collé au fuselage. L’aile est assez souple surtout aux extrémités, un renfort supplémentaire ou un plat carbone d’épaisseur supérieure n’aurait pas été du luxe! Ainsi qu’un rondin en carbone ou autre matière au lieu d’un tube carbone concernant la clé d’aile.
LE PLANEUR “FOX” DE ST MODEL : PROPULSION ELECTRIQUE
La propulsion électrique installée à bord de notre planeur Fox St Model distribué par Hype se compose : d’un contrôleur supportant un courant maximal de 18 A, ainsi que d’un moteur brushless à cage tournante. Ces deux éléments sont déjà pré-installés et reliés électriquement. La batterie n’est pas fournie (kit version “ARTF”), il faudra l’acquérir séparément, elle se loge à l’avant, il y a amplement la place.
La propulsion installée à bord du Fox
Le moteur brushless de type TowerPro et référence 2409A-18 ou 2409B-18T / npuissance nominale 15OW, est installé sur une cloison en contreplaqué est maintenu par 3 vis. Il est relié électriquement au contrôleur via 3 paires de prises “PK” 3,5 mm. En cas de remplacement, il suffira donc de déconnecter les PK. Nous n’avons que très peu de données sur l’hélice à pales repliables, il s’agit du 9×5 voir 9×4,5 (9 pouces de diamètre et 4,5 de pas ; nota 1 pouce = 2,54 cm). La batterie Lipo recommandée (dans notre cas non fournie), doit avoir une tension nominale de 11,1V (3 cellules en série = 3S) et une capacité de 1000 à 1300 mAh, indiqué par le fabricant ou distributeur plus exactement. Cependant comme on peut le voir sur les photos de la notice, on peut aller jusqu’à 1800 mAh afin de ballaster le Fox (nous avons opté pour une 1700 mAh car nous la disposons), car elle permettra de régler le CG à 46 mm et d’obtenir un vol plus dynamique!
Le contrôleur est-il programmable ? Le frein, c’est quoi ?
Le contrôleur fourni supporte un courant nominal de 18A (d’après nos mesures, par déduction) et sûrement une intensité supérieure durant quelques secondes. Il faudra le maintenir à l’avant à l’aide d’une bande Velcro. La prise rouge “T-Deans” doit être connectée au pack Lipo que l’on doit acquérir (si kit ARTF), et la fiche noire (fils 3 brins) au récepteur. Il est important de veiller à ce que les fils ne soient pas à proximité de l’axe moteur, le cas contraire ils pourraient être accrochés et dénudés. Le moteur est bien entendu relié électriquement avec des prises PK 3,5mm au contrôleur. Pour l’initialisation de ce dernier, on met en service l’émetteur (toujours en premier !) avec la commande de gaz à “0”, on connecte ensuite la batterie et 2 bips doivent retentir (= frein activé). Faites vous aider d’une tierce personne afin de bien tenir le Fox et de tester la propulsion (par sécurité, ne pas se placer devant l’hélice!). En poussant la commande du régime moteur, les pales doivent se déplier et une traction sur le modèle se fait ressentir. A 30% (du régime), en coupant brusquement la propulsion (à faire rarement pour éviter une casse mécanique), l’hélice doit s’arrêter presque net. Si tel n’est pas le cas, et si elle conserve donc son élan durant quelques secondes, cela signifie que le frein n’est pas activé. A quoi sert-il ? Il permet de freiner l’hélice (de l’arrêter), et ainsi les pales se replient en vol contre le fuselage, aidées par l’air écoulé. Pour cela un faible courant est injecté par le contrôleur (si la fonction est opérationnelle), il ne permet pas de faire fonctionner le moteur mais juste de générer un champs magnétique, bref une force qui va contrer l’hélice et l’empêcher de tourner librement. Pour activer ou désactiver le frein, il faut procéder comme suit :
Contrôle du frein moteur activé ou désactivé :
– Mettre en service l’émetteur puis positionner la commande de gaz en bas et son trim en milieu (ou en bas si pas de bip) ;
– Connecter le pack Lipo. Si vous entendez 1 BIP tout est correct MAIS … le contrôleur est en mode frein moteur désactivé.
Programmation du frein moteur :
– Mettre en service l’émetteur en plaçant le stick moteur en position MAXIMUM ;
– Puis brancher le contrôleur à la batterie ;
– Attendre 5 secondes et ensuite 2 x bips retentissent ;
– Placer le stick moteur en position MINIMALE et 2 x Bips ret. de nouveau => Le frein moteur est maintenant programmé. Nous vous recommandons de le laisser activer (ou le programmer s’il ne l’est pas), car le cas échéant les pales ne se replieraient pas et lors de l’atterrissage vous risqueriez d’en casser une. Et puis sur un motoplaneur, on active toujours cette fonctionnalité. Lors des initialisations suivantes (à chaque branchement de la batterie Lipo et la commande de gaz à 0), vous entendrez 2 bips à la suite par conséquent, ce qui signifie que le frein est bien activé.
Agencer le contrôleur et la batterie
A l’avant du Fox, la place est amplement suffisante. A ce stade, le modèle est presque terminé (hormis le branchement du récepteur et les derniers réglages), donc il convient d’agencer correctement les composants afin de respecter le centre de gravité. Ce dernier doit être situé à 46 mm bien que la notice indique diverses valeurs en fonction de la langue ! Soit 60 mm pour les anglais et les allemands, 53 mm pour les italiens ?! Nous concernant nous avons réglé le C.G. à 46 mm pour le premier vol en partant du bord d’attaque de l’aile bien entendu. Pour la disposition des éléments maintenus par de la bande Velcro, voir nos clichés. Prêter attention aux fils, qu’ils ne soient pas en contact avec l’axe moteur. Faire de même avec la batterie (Velcro). Isoler les connecteurs PK avec du ruban noir d’électricien ou du “scotch” pour éviter tout arc électrique et court-circuit. Coller de la bande Velcro au fond du fuselage.
LE PLANEUR FOX DE ST MODEL : ASSEMBLAGE FINAL
Pour terminer notre modèle, nous allons installé notre récepteur, puis appliquer enfin les autocollants et procéder aux essais et réglages… ainsi qu’effectuer d’éventuelles retouches.
Installation du récepteur et câblage
Comme indiqué dans les pages précédentes, un émetteur à quatre voies est nécessaire pour piloter ce modèle. Si vous optez pour un boîtier de radiocommande programmable, il sera possible d’utiliser les ailerons en mode “flaperons”, et faciliter les manoeuvres d’approche avant le contact au sol et freiner le Fox. Concernant le récepteur, nous avons opté pour l’ “ACT 6”, ses dimensions réduites permettent une disposition facile. Pour le branchement, s’aider de la notice de votre radio (les correspondances des voies peuvent être différents en fonction de la marque de l’émetteur). Pour le raccordement des servos d’aileron, soit utiliser la voie n°1 pour les deux et le cordon en Y fourni, ou les voies n°1 et 6 si Futaba et autres marques (il faut programmer la fonction “Flaperon”) et deux rallonges de 10 cm, afin de vous faciliter le dé/montage des demi-ailes. Connecter la fiche noire du contrôleur sur la voie n°3 de votre récepteur (commande moteur) ainsi que les suivantes. Une fois cela effectué, disposer et immobiliser le micro-récepteur avec de la bande Velcro.
Application de la décoration
La planche décorative à couleur violette est un peu sombre selon nous, il sera difficile de différencier l’extrados de l’intrados. Elle est imprimée sur fond transparent et les motifs sont pré-découpés, ce qui nous fera gagner du temps et nous facilitera la mise en place. Vous pouvez toutefois passer un coup de cutter sur les contours des figures pour les retirer plus facilement, les positionner provisoirement avec des morceaux de ruban adhésif, avant de retirer le film de protection sur la partie autocollante, pour les appliquer définitivement. Nous les avons placés en retrait des bords d’attaque (aile/stabilisateur) et suffisamment haut sur le fuselage pour éviter qu’ils soient abîmés (frottements au sol, choc sur bords d’attaque… etc), pensez-y ! Procéder avec calme et faites-vous aider, car si le motif se replie sur lui-même, vous pourrez le jeter !
LE PLANEUR FOX DE ST MODEL : AVANT DE VOLER
Notre Fox est donc presque prêt à voler. Nous allons contrôler la position des éléments ainsi que tester les commandes et régler les débattements… sans oublier le centre de gravité dont 3 valeurs sont communiquées…
Vérifier les positions… puis réglage du centre de gravité
Comme pour tous les modèles, il faut vérifier les positions de quelques plans.. c’est à dire que l’aile soit bien perpendiculaire au fuselage ainsi que le stabilisateur. Ensuite les deux plans arrières (de l’empennage de queue) doivent former un angle à 90°, et dont le stabilisateur doit être de niveau avec l’aile si la position de celle-ci est correcte. Puis il faut vérifier la distance entre chaque extrémité de l’aile et du stabilisateur, soit avec une corde tendue et marquée, ou avec un mètre déroulant . Une fois cela effectué, nous allons disposer la batterie dans l’habitacle avant, puis régler le centre de gravité à 46 mm en premier lieu car c’est cette valeur selon nous qui est la plus exacte, rappelons que la notice communique 3 valeurs différentes en fonction de la traduction! Pour cette opération, une balance est pratique et efficace. Le cas échéant si vous ne disposez pas de cet accessoire (que l’on peut se bricoler soi même), on place deux de ses doigts (index) sous l’aile et pratiquement contre le fuselage à la valeur souhaitée (distance mesurée en partant de l’avant de l’aile : mettre un point au marqueur).
Une gouverne fonctionnait par intermittence…
Durant nos essais décrits dans le paragraphe suivant, nous avons rencontré un problème avec un servo d’aileron qui fonctionnait par intermittence, c’est-à-dire qu’il patinait. Il a fallu le remplacer comme décrit via les photos à l’aide d’un tournevis plat ainsi qu’un cutter pour le décoller. Nous avons installé 2 servos HXT 900 car on remplace toujours les 2 concernant les ailerons pour avoir les mêmes caractéristiques : vitesse, couple… dans le cas contraire, le modèle pourrait avoir des réactions bizarres en vol. Par la suite, nous nous sommes aperçus que les vis des dominos étaient foirées, nous avons donc remplacer ces derniers (4) pour plus de sécurité.
Fonctions, débattements…
L’émetteur est toujours mis en service en premier et éteint en dernier. Le pack Lipo devra être chargé parfaitement et équilibré avant de voler. Le manche de gaz en bas, le contrôleur après la connexion à la batterie via la prise “T-Deans” émet deux bips, il est donc prêt et initialisé (et le frein est actif). Pousser la commande et l’hélice doit se mettre en rotation, vous devez sentir une traction vers l’avant et l’air soufflé vers l’arrière du planeur. Contrôler que les palonniers présents sur les deux servos situés à l’avant soit à peu près perpendiculaires. Serrer les 2 vis à tête fendue (si dominos d’origine), tout en ayant les gouvernes au neutre. Notons qu’il est préférable (pour le premier test à la réception du planeur) avant de serrer ces vis (et les dévisser si elles ne le sont pas), d’effectuer le branchement de l’accu Lipo, ainsi les servos se placent aux neutres. Les débattements seront réglés comme indiqués dans le tableau ci-dessous, soit mécaniquement (trous) et/ou à l’aide de votre émetteur si celui est programmable. Pour le sens des commandes, visionner la vidéo intitulée “Avant de voler”. Il est nécessaire de contrôler avant le premier vol et les suivants, le bon serrage de tous les écrous et vis, l’état des charnières (renvois d’angle), la fixation correcte de l’équipement embarqué. De plus, vérifier l’état de l’empennage de queue, les vis de verrouillage du stabilisateur et de l’aile, ainsi que la clé d’aile. De même inspecter la surface totale du modèle (fissures…). Ces contrôles doivent être opérés régulièrement. Le planeur est prêt pour son premier vol.
LE PLANEUR FOX DE ST MODEL : FAIRE VOLER LE FOX
Les planeurs en mousse ne sont plus considérés comme des modèles d’initiation au modélisme, ce Fox en est la preuve…
Avant son premier vol, nous l’avons pesé : sans la batterie, sa masse est de 638 grs, soit une charge alaire de 22 grs/dm2). Avec le pack Lipo (+ 152 grs), on obtient 790 grs, soit une charge alaire de 26,6 grs/dm2. La surface alaire étant de 29,7 dm2.
Avant de faire voler notre planeur, il faudra transporter ce dernier sur le terrain de vol approprié. Cette opération est relativement facile car l’aile est rapidement mise en place (2 vis). Concernant le stabilisateur, le plus long étant de raccorder la gouverne de profondeur à la tige de commande puis de le verrouiller par la vis la plus longue fournie (rappel : elle est trop courte, à remplacer par une M3 x 25). Ainsi que revisser la vis pointeau (domino sur palonnier du servo de profondeur). La boîte du kit sera utilisée pour transporter le Fox. N’oublier pas de raccorder électriquement les servos d’ailerons via le cordon en Y ou 2 petites rallonges. La batterie Lipo sera positionnée à l’avant, on la reculera pour régler le centre de gravité à 46 mm pour ce premier vol. Bien entendu on effectue les traditionnels contrôles de routine.
Le lancement du Fox s’effectuera face au vent. Le planeur est assez facile à maintenir vu la section du fuselage à l’avant. Placer votre main sous l’aile, afin de bien maintenir le fuselage, ce dernier bien horizontal, ou le nez légèrement incliné vers le ciel. On pousse le manche de gaz progressivement et on donne une impulsion à notre Fox, celui-ci prendra amplement de l’altitude sans aucun soucis ! Légère correction aux trims, la trajectoire est parfaite. Pas besoin d’utiliser toute la puissance disponible, car sinon le Fox grimpera avec une pente accusée de 45° ! De plus ne pas trop tirer sur la gouverne de profondeur, sinon il fera un bon vers le ciel (commande très sensible).
Une fois à bonne altitude (comprendre 80/100 m environ), nous pouvons couper le moteur et tester le Fox en vol “thermique” bien que ce ne soit pas son domaine favoris. Et bien vu sa faible charge et son poids plume, il est capable d’attraper des courants thermiques à vitesses moyennes ou plus rapides. Dans le Sud-ouest de la France où il fait très chaud, le Fox monte violemment, dès qu’un courant est détecté son aile porte bien visiblement plus. Bien entendu ne vous attendez pas à avoir un pur planeur thermique pour des vols très calmes car le Fox vole plus rapidement, et son profil requiert assez de vitesse pour se maintenir. Toutefois il semblait utile de le préciser et de plus certains de nos lecteurs ont testé ce Fox à la pente, ou même en haut de falaises (avec le vent de mer), il se défend et “tient” bien. Dans ces lieux et en cas de vents importants, on pourra ajouter du poids avec une batterie de plus grande capacité par exemple, cependant il sera difficile de ne pas avancer le centre de gravité, étant donné que le pack Lipo est placé bien à l’avant de l’aile. Pour l’alléger et pour les vols en plaine, au contraire ce sera plus aisé avec une batterie 3S / 11,1V / 1300 mAh / 20C à placer au plus proche du moteur afin de respecter le centrage. Bref une batterie de 1800 mAh est conseillée pour des vols plus soutenus et plaisants, et une 1300 mAh pour des vols plus légers… avec un taux de chute moindre. Concernant les trajectoires, elles sont tendues, normal c’est un Fox ! A trop faibles vitesses, le planeur décrochera rapidement mais reprendra le devant si l’on dispose d’assez d’altitude après sa vrille.
Figures acrobatiques de base et structure
Le Fox est très correct dans ce domaine de vol soutenu : boucle, tonneaux, renversements, il est fait pour cela. La restitution n’est pas trop importante si on vole avec une batterie d’une capacité de 1300 mAh. Avec une 1800 mAh, il est plus réactif et nerveux, son vol est plus confortable selon nous. Bref, chacun l’adaptera en fonction de son type de pilotage et souhaits, mais le Fox a besoin d’inertie et donc de masse restituée. Du côté de la structure, l’aile se courbe à vitesses importantes et figures brusques. On pourra remplacer la clé d’aile par un rondin en carbone ou autre matière. De même, on observa une réaction bizarre des ailerons, soit ils sont trop “mous”, ou alors agissent “seuls” à vitesses rapides! Cela étant dû aux renvois d’angle et aux gouvernes trop souples => jeu… = mouvements.
Un peu plus d’exercice ?
Plus on prend de vitesse, plus il sera difficile d’exercer d’autres figures correctement, car les ailerons répondront peu ou bizarrement, voir pas du tout! Cela étant dû principalement au système de renvoi d’angle intégré. Trop de jeu avec ce dernier, de plus les gouvernes sont trop souples, un jonc de section carrée collé sur chaque (y compris la profondeur), aurait permis de les rigidifier amplement.. et offrir un vol rapide plus correct sans surprise. Il n’est donc pas de permis de tenter le diable, on devra se contenter hélas d’en rester aux figures de base à bonne altitude et modérer la vitesse de notre Fox.
En conditions plus turbulentes…
Lors de journées particulièrement venteuses et dans des conditions turbulentes, le Fox pénètre plutôt bien dans le vent et suit sa trajectoire. A noter qu’il vaut mieux l’équiper d’une batterie 1800 mAh, il sera donc plus lourd, et plus apte à voler correctement et se défendre. Le Fox sera plus vivace. On peut également lui installer une 2200 mAh mais à condition de creuser la mousse pour pouvoir reculer la batterie et respecter le C.G.
Atterrissage du Fox
Cette phase sera assez facile pour les pilotes exercés. En effet, qu’il est plaisant d’effectuer des passages bas assez vite et d’entendre l’aile siffloter. Il faut donc effectuer l’approche d’assez loin car le Fox avance rapidement, et il vaut mieux ne pas trop casser sa vitesse! Une fois aligné à la piste, laisser le descendre tout seul et rouler sur la piste, en donnant une légère impulsion avant le contact au sol, sur la profondeur pour l’arrondi. Nous avons tenté les flaps, mais le planeur est trop freiné, la vitesse chute et il a tendance à décrocher, d’autant plus que les ailerons sont moins efficaces dans cette configuration.
Valeur du centre de gravité ?
Après quelques vols, il semble que le centre de gravité le plus adapté se situe à 46, voir jusqu’à 53 mm. Passé cette valeur (53), si on l’augmente d’avantage, les commandes seront beaucoup plus nerveuses, le Fox oscillera, son nez pointera vers le haut, puis vers le bas => il faudra piquer pour prendre de la vitesse et ainsi de suite sinon il pourrait décrocher et entrer en vrille. Pour le premier vol régler donc le CG à 46 voir moins, et vous le reculerez petit à petit jusqu’à 53.
Débattements, différentiel, expo ..
Le Fox est assez nerveux, vous pouvez peut-être diminué le débattement au niveau de la profondeur, et ajouter de l’exponentielle… si vous trouvez les commandes trop sensibles. La dérive est par contre moyennement efficace, cela étant dû au faible bras de levier.
Quelle batterie dois-je mettre ?
Avec une batterie Lipo 3S / 11,1V / 1300 mAh / 20C, le Fox est léger, son taux de chute sera moindre, mais le planeur ne restitue pas assez pour les figures de voltige. Toutefois équipé ainsi, on pourra le faire “gratter” si présence de courants thermiques puissants. Avec un pack 3S / 11,1 V / 1800 mAh, le Fox est plus vivace et restitue mieux. Il vole selon nous plus correctement, et prend plus facilement de la vitesse, normal il est plus lourd. A voir donc en fonction de vos souhaits. A noter que la 1300 mAh sera placée vers l’avant et la seconde de 1800 mAh vers l’arrière du Fox en butée, comme le montrent nos photos lors du paragraphe précédent.
Ce planeur convient-il pour un débutant ?
Nous ne conseillons pas le Fox comme tout premier modèle pour se lancer dans l’aéromodélisme. Il est trop rapide et instable à basses vitesses. Même s’il s’agit d’une mousse, et qu’il peut-être donc réparé facilement, ce planeur est plutôt réservé à des expérimentés (qui ont piloté 2 planeurs de niveaux différents, type Easyglider ou Arcus ou Easyfly, puis ASW15 ou Parabolic… ou tout autres modèles hors mousses).
LE PLANEUR FOX DE ST MODEL : RESUME ET BILAN
Le Fox est un planeur amusant, facile à transporter de part sa faible envergure d’1,80 m ainsi que le démontage du stabilisateur et de l’aile. Le kit est très bien moulé et le modèle respire la finition. Cependant la qualité de l’équipement installé laisse à désirer (servos défectueux, filetage des dominos foiré). L’aile n’est pas assez renforcée, une clé d’aile plus rigide serait requise pour corriger cela (rondin en carbone ou autre). Le bord de fuite est trop souple et par conséquent, il aurait été judicieux de disposer des joncs en carbone le long des gouvernes d’ailerons, tout comme celle de profondeur. Le système de renvoi d’angle intégré aux charnières, bien qu’amélioré par rapport à celui installé à bord de l’Easyfly n’est pas comparable à des commandes directes, il y a toujours du jeu et on constatera des réactions bizarres en vol (réaction lente des ailerons ou dans le cas contraire, brusques et non souhaitées lors de vols rapides, les gouvernes fluttent). La propulsion est efficace et permet de prendre l’altitude avec un taux de montée accusé. Il est possible de trouver un bon compromis entre taux de chute et restitution dynamique en ballastant le Fox, selon les souhaits de chacun. Il est capable d’effectuer les figures acrobatiques de base, toutefois on pourrait le pousser un peu plus… pour ce faire, il faudrait bricoler le kit en corrigeant les défauts précédemment cités et repris dans le tableau ci-dessous. Comme chaque modèle fabriqué en Asie, il y a toujours quelques points à revoir… avis mitigé donc mais pour le prix ? …